Sous le poids des menaces de la Fifa et d’une crise financière sans fin, le CA vise toujours plus haut, mais le présent est si pénible.
En dépit de la situation financière critique et bien délicate que vit le club depuis un bon bout de temps, les ambitions du Club Africain consistent toujours à retrouver le top de la Ligue 1. En effet, le club de Bab Jedid vise le podium et pourquoi pas une précieuse qualification en Ligue des champions. C’est l’objectif principal. Le club a besoin de jouer cette compétition. C’est là où le CA doit évoluer pour des raisons d’image, mais aussi pour des raisons financières. La Ligue des champions permet de faire venir les meilleurs joueurs et d’encaisser d’alléchantes recettes. Sans elle, ce n’est pas possible.
Au classement, le CA (4e avec 27 points) est solidement accroché au peloton de tête. Statistiquement, les chances de retrouver l’hymne de la Ligue des champions la saison prochaine sont plutôt possibles. Malgré quelques déboires, les hommes de Lassaâd Dridi montrent une belle régularité et un état d’esprit qui permettent de les transcender. L’ex-joueur du Stade Tunisien devra garder cette recette pour ne pas laisser le doute s’installer dans son groupe. Les fans du CA auront aussi leur rôle à jouer, comme ils l’ont toujours fait.
Menace d’une nouvelle sanction..
Le CA n’arrive plus à sortir la tête de l’eau et à dépasser sa crise financière ! Le club risque à nouveau l’interdiction de recrutement pour les trois prochaines périodes de mercato. En effet, la Fifa a adressé une lettre au club de Bab Jedid, reçue le 5 mars, l’informant que la commission des litiges de la Fifa a tranché en faveur du défenseur camerounais, Aurélien Etamé Ngombe, qui a déposé un recours contre le CA. La première instance footballistique internationale oblige donc le club du président Abdessalem Younsi à payer à l’intéressé la somme de 100.000 dollars, dans un délai ne dépassant pas les 45 jours, ce qui est énorme pour un club qui n’en finit plus avec les sentences de paiement.
Les responsables du CA ont, ainsi, jusqu’au la fin du mois d’avril pour s’acquitter de cette somme au profit du joueur camerounais, sinon l’équipe sera sanctionnée par la Fifa. Car dans ce cas-là, le dossier sera transmis à la Commission de discipline de l’instance fédérale internationale. Et là, le règlement de la Fifa est clair à ce sujet : si le club ne paye pas son joueur avec qui il est en conflit, il se verra privé des recrutements pendants trois périodes consécutives de mercato. Un véritable casse-tête chinois, qui vient ainsi accroître les soucis de la direction « rouge et blanc », sous la menace aussi d’autres sanctions de la Fifa.
Pour rappel, le défenseur camerounais, Aurélien Etamé Ngombe, arrivé lors de l’été 2018, n’a disputé que deux matches amicaux au sein du club, avant que la direction de l’équipe ne décide de résilier son contrat. D’ailleurs, la majorité des fans clubistes ne connaissent même pas son identité.
Bousbii vient à la rescousse !
En faisant un petit tour d’horizon, nous avons appris que les joueurs se plaignaient des conditions de travail et du manque flagrant de moyens. En plus du fait qu’ils n’ont pas été payés depuis quelques mois, ce qui pénalise les gars de Lassaâd Dridi, c’est l’instabilité et le risque dans lesquels ils évoluent. Face à cette situation, l’ancien dirigeant au sein du club Hammadi Bousbii a décidé de verser les salaires d’un mois pour les joueurs, ainsi que le staff technique et médical. Soit une manière de motiver les joueurs pour aborder la suite de la compétition avec un moral au beau fixe.
Sahli et Oueslati rejoignent l’infirmerie…
Alors qu’il vient de retrouver sa place de titulaire dans le onze de Lassaâd Dridi, après ses performances dignes d’éloges lors des dernières journées, l’international olympique Wajdi Sahli s’est blessé lors des entraînements du club, en vue de la reprise du championnat. Le CA n’a pas, néanmoins, révélé la nature de sa blessure ni la durée de son indisponibilité. Un véritable coup dur pour Lassaâd Dridi et ses collaborateurs qui risquent de perdre un joueur de qualité et en pleine forme récemment. De son côté, Abdelkader Oueslati, qui n’a pas encore réussi à s’imposer dans la formation clubiste, faute de fraîcheur physique, a été également touché lors des entraînements. Sa blessure semble beaucoup plus grave que celle de Sahli
Mohamed Ali Arfaoui